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Expertises chiropteres
Methodes d'etude des chiropteres
1) Hiver
 
Nous recherchons les chauves-souris en hibernation pendant la période hivernale, en prospectant tous les milieux susceptibles d’être utilisés.
Ce sont essentiellement les milieux souterrains qui sont fréquentés par les chiroptères durant la mauvaise saison, mais aussi les bâtiments abandonnés ou non. Après avoir localisé ces sites d’après les cartes IGN, les cartes et photo aériennes, ainsi que d’après les cartes géologiques, nous les visitons de préférence lors de « coup de froid » car c’est là que l’on rencontre le plus d’individus. De plus, certaines espèces (Sérotine commune par exemple), peu frileuses hibernent dans des gîtes moins faciles d’accès (trous d’arbres entre autres) et ne pénètrent dans les milieux souterrains que lorsque la température est très basse.
Cependant, les milieux souterrains de petites tailles sont parfois utilisés en début ou en fin d'hivers, lorsque les conditions climatiques sont clémentes.
 

2) Eté
 
Pour étudier les chiroptères en été, nous utilisons 3 techniques : la recherche dans les gîtes potentiels, les captures aux filets et l’identification grâce à leurs émissions ultrasonores.
 


2.1.) Recherche dans les gîtes estivaux
 
Nous recherchons les chiroptères dans les bâtiments, essentiellement dans les combles, mais aussi dans les milieux souterrains, les abris, garages, trous dans les arbres etc...
Pour cela, nous prospectons l’ensemble de la zone en hiver afin de repérer les trous dans les arbres, puis au cours de l’été, nous visitons ces secteurs  en écoutant si nous entendons des cris audibles de chiroptères. En effet, les colonies installées dans les trous d’arbres (essentiellement de noctules) émettent souvent à la tombée de la nuit des cris audibles, ce qui permet de  les repérer.
Nous nous aidons d’une parabole afin d’amplifier le son.
En installant une micro caméra infrarouge au bout d’une perche, nous prospectons les trous d’arbres accessibles, c'est-à-dire situé à une hauteur maximum de 9 mètres (hauteur de la perche).
 

2.2.) Captures aux filets
 
En règle générale, nous utilisons 3 dispositifs de capture simultanément (2 dispositifs de 9 m de longueur, et un dispositif de 6 m de longueur); les filets étaient installés sur deux hauteurs de 2 m chacune ; la surface de capture était donc d’environ 96 m2. Les filets sont tendus 1 h avant la tombée de la nuit, jusqu’aux environs d’1 h du matin, soit en moyenne pendant 4 heures à chaque séance. Des séances de capture durant toute la nuit sont parfois effectuées.
Les chiroptères étant protégés par la Loi, nous possédons une autorisation de capture du Ministère de l’Environnement pour pouvoir capturer les chauves-souris à l’aide de filets.
 

2.3.) Utilisation du détecteur d'ultrasons
 
2.3.1) Transects et points d’écoute
 
Nous  étudions les chauves-souris en activité sur leurs terrains de chasse grâce à un « détecteur d’ultrasons ». Cet appareil transcrit les ultrasons émis par les chauves-souris en chasse, en cris audibles pour notre oreille.
Nous utilisons un détecteur de type AR 180 (Binary Acoustics, USA), couplé avec un netbook. Les signaux captés sont numérisés et enregistrés en expansion de temps (10 X) sur l’ordinateur
Un phare portatif ou un système de vision nocturne (infrarouge) sont parfois utilisés pour observer certains individus afin de noter des critères visuels d'identifications.
 
L’identification de la plupart des espèces de chiroptères est possible de façon fiable à condition d’analyser les sons enregistrés. Pour identifier les espèces, nous procédons  à une analyse discriminante multi variée. L’analyse des ultrasons est effectuée grâce au PUSP, en effectuant pour chaque signal une transformée de Fourrier rapide (FFT), ou sur ordinateur à l'aide de différents programmes d'analyse (Batsound, Cooledit).
 
Cette technique de pointe permet de prospecter tous les milieux afin de localiser les chauves-souris en chasse, et de les identifier sans les déranger.
Nous parcourons la zone d’étude (transects) et nous effectuons des points d’écoute aux endroits les plus favorables.
 


2.3.2.) Enregistrement automatique pour inventaire ou suivi chiroptologique
 

Cette technique consiste à enregistrer tout au long du cycle annuel les chiroptères en action de chasse ou en déplacements.
Cela peut concerner un site où des données très complètes doivent être obtenues ou un site potentiel d’installation d’éoliennes car cet appareil peut être installé sur un pylône à l’altitude de rotation des pales.
Cette méthode peut aussi être utilisée pour effectuer un suivi après l’installation d’éoliennes.
 
Un détecteur (SM2) enregistre tous les ultrasons expension de temps, et les enregistre sur carte mémoire. Cet appareil est alimenté par une batterie auxiliaire (rechargée par un panneau solaire si besoin) ou le secteur s’il est disponible.
Les cartes mémoires sont changées tous les 3 mois.